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COMMUNIQUE

GRENELLE DU TRANSPORT ou MASCARADE

Souvenons-nous de décembre 2009, à la veuille de noël ou une majorité des salariés du transport routier français soucieux de leur avenir, de leur pouvoir d’achat envisageaient un mouvement de grève national. Les medias  avaient alertés la population des effets sur l’économie des fêtes de fin d’année obligeant l’état à intervenir au plus vite pour éviter un gouffre financier.

Ils, les représentants patronaux, l’état et les représentants des salariés ont conclut un « Grenelle du transport » pour mettre fin disaient-ils à une profession en difficulté tant économique que sociale.

Après de multiple report et  16 mois de paie sociale sur les routes permettant à l’économie de perdurer en paie, nous constatons que les salariés du transport français sont encore une fois perdants.

Si dans ces négociations des syndicats de salariés ont claqués la porte,  cela se comprend à la lecture du rapport final,  nous pourrions croire à une mascarade :

-         Mettre des Tuteurs pour accompagner les nouveaux conducteurs alors que les entreprises dégraissent.

-         Mettre des médecins dans les centres routiers alors que les routiers français faisant de la Longue disparaissent, cela favorisant un cabotage étranger, cela amplifiera pour raison médicale, les routiers roumains venant ce faire soigner au frais des contribuables français.

-         Multiplication de parking privé « obligatoire » favorisant un monopole financier pour des sociétés capitaliste.

-         Emplacement « dépose minutes » pour les cars et ambulances repoussant les aires de camionnages de plus en plus loin comme des pestiférés.

-         Installations d’aires de repos spécifiques routiers, cela exister déjà avec les centres routiers mais avec un pouvoir d’achat en chute libre, seul les routiers en cabotage si arrêterons car leur pouvoir d’achat est très attractifs.

-         Refonte des nomenclatures d’emplois et grilles des salaires, l’éternel frottement entre salariés et patrons depuis des décennies,  si généraliser la multi-polyvalence avec des salaires au smic en compensation d’une indexation baser sur  l’inflation est une avancé notaire, les salariés du transport seront condamné à un esclavagisme moderne.

-         Stage de récupération du permis de conduire, si aucun budget, aucun accord permet de maintenir cette spécificité dans des métiers à risque, cela démontre que les négociations sur les salaires et autres avantages seront à gagner sur le terrain par des menaces de mouvements sur les routes.

Pendant ces longs mois de paix sociale entre le patronat et les représentants de salariés, des grands groupes du transport pratiquent la purge du transport routier :

1°) Le groupe achète une société (A)  en difficulté ayant des contrats de clients rentables, celle ci comprenant souvent un C.E et des syndicats.

2°) le groupe rapatrie les contrats clients au sein de ces sociétés et/ou créer une nouvelle entité de moins de 50 salariés pour gérer ces contrats.

3°)  le groupe paie chèrement ensuite une deuxième société ( B) en difficulté condamné à déposer le bilan pour reprendre la société  (A) avec  ces institutions, quelques mois plus tard, le dépôt de bilan, disparition des institutions et licenciements.

Le Groupe purge les activités non rentables et par là même permet la disparition d’une grande partie des institutions représentatives et des syndicats.

Le groupe évite un Plan Social de sauvegarde de l’Emploi qui lui aurait couté très cher et par la même évite une mauvaise publicité pour son image.

Ce grenelle ne solutionne pas les nombreuses difficultés  des salariés de la Convention Collective Nationale des transports routiers et des activités auxiliaires du transport mais ouvre la porte à des négociations qui vont durer dans le temps, nous  dénonçons donc cette mascarade et rappelle que la situation des salariés n’a pas évolué depuis décembre 2009 et même c’est gravement dégradée de jour en jour.

La démocratie est en danger dans certains pays, mais n’est elle pas également en danger face à un système où l’argent est devenue roi au point d’écraser tout les critères sur le respect de l’autre.

Un esclavagisme moderne conduira obligatoirement à une deshumanisation de l’homme et à ces extrêmes, aucun mode de protection ne pourra palier une révolution, nous en avons l’exemple aujourd’hui dans de nombreux pays.

Le 11 mars 2011