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25 juillet 2011 sur un parking francais ou pas !!!!!

Actualité Seclin La solitude du chauffeur de poids lourd, le soir, sur le parking de l'aire d'Autoroute de Phalempin lundi 25.07.2011, 05:19- La Voix du Nord Manuel, chauffeur portugais, dîne avant d'aller se coucher. Demain, il repart pour Bordeaux. PH. ÉD. BRIDE | ON EN PARLE | Tous les lundis durant l'été, nous vous proposons de faire une halte sur l'aire de Phalempin, repaire incontournable de milliers de vacanciers sur le départ... ou le retour. Après le défilé incessant d'automobilistes la journée, le soir, le décor change. Les routiers reprennent possession des lieux pour quelques heures de sommeil, à l'abri de leurs cabines. Un voile tamisé tombe sur l'aire de l'autoroute A1. Pour certains, le repos sera de courte durée. ... La lecture des plaques d'immatriculation des poids-lourds transporte en Bulgarie, en Pologne, en Italie. Une vingtaine de camions s'alignent sur le parking de l'aire de Phalempin. À la tombée de la nuit, l'A1 devient leur « home sweet home ». Le long de son camion, Manuel s'affaire en cuisine. Les sandwichs avalés à la hâte, très peu pour lui. Au menu du dîner : poisson, légumes, oeufs et pommes de terre. « Vous voulez goûter ?, interroge le chauffeur portugais. Ma journée est finie. J'ai déchargé à Lille, je pars pour Bordeaux demain matin. » C'est la première fois qu'il stoppe son véhicule ici. Et franchement, les déchets qui traînent çà et là, il apprécie moyennement. « Je ne trouve pas ça bien. » Qu'importe. Une fois le repas avalé, il filera se coucher. Sans avoir vraiment lié connaissance avec ses voisins de parking. « Je parle parfois avec d'autres Portugais », confie-t-il. En effet, la langue constitue souvent une barrière. Alors en général, chacun reste dans son coin. Quelques mètres plus loin, un conducteur italien tape dans le ballon, à côté de son camion. C'est que les rideaux fermés des cabines dissuadent d'entamer un brin de causette. Même solitude du côté de Grzegorz, chauffeur polonais de 41 ans, qui fait ce métier depuis trois ans. Il a chargé sa marchandise à Lesquin, mais a dû, comme ses confrères, s'arrêter sur l'aire de Phalempin pour quelques heures. Il ne parle pas français, très peu anglais, mais parvient à faire comprendre que c'est la première fois qu'il s'arrête ici. Et que, comme pour ses voisins nocturnes, l'aire n'est ni mieux ni pire que les autres à ses yeux. Déménagement en Espagne Plus loin, on rencontre un chauffeur français d'une société de déménagement. Il ne veut pas être pris en photo et ne dévoilera pas son prénom. Mais il raconte bien volontiers son travail, tout en mangeant sa salade, assis derrière son volant : « On va à Madrid, on est à trois dans le camion. » Est-ce qu'il s'arrête souvent ici ? « Non, d'habitude, je m'arrête dans les routiers. Vous avez tout : à manger, la douche. Mais bon, Phalempin, c'est une station comme une autre, c'est correct. » La nuit est tombée, il est temps de quitter les chauffeurs. Dans le silence des cabines de camions bâchés, chacun semble s'être endormi. Loin du brouhaha des vacances et de la station essence. •



25/07/2011
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