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Mariani sous les sifflets

29/03/2011 | Divers

Mariani sous les sifflets

Thierry Mariani a inauguré le salon SITL avec une manifestation surprise des contrôleurs terrestres et sans aucune annonce pour le secteur. Le secrétaire d’Etat aux Transports avait promis que le mois d'avril serait celui du transport routier. Mais il n’avait pas précisé de quelle année il s'agissait.

Finalement, les sifflets et autres cornes de brumes seront tout ce qui sera retenu de la visite de Thierry Mariani sur le salon SITL. Car pour attendre des annonces tonitruantes pour le transport, il faudra attendre le mois prochain. "Le mois d'avril sera le mois du transport routier" avait en effet promis l'intéressé lors d'une visite chez le transporteur STAF. Le mois de mars ne l'a pas été. En inaugurant le salon SITL qui vient d'ouvrir porte de Versailles, le secrétaire d'Etat aux Transports semblait comme absent, plus préoccupé à répondre à ses SMS qu'aux présentations des stands de Renault Trucks ou Michelin. Il était accompagné par Jean-Pierre Ducournau, transporteur de l'année et président de l'OTRE 83, "seul transporteur invité pour l'inauguration", se réjouissait l'OTRE.

Perdu ses lettres de noblesse

Le secrétaire d'Etat a commencé sans entrain son allocution devant un parterre de  "Nous ne voulons pas disparaître ! Vous ne vous intéressez pas au transport mais uniquement à l'écologie", lui ont reproché les manifestants. Ces derniers s'indignent de la suppression du corps des 490 contrôleurs terrestres lors d'une fusion qui verrait leurs moyens d'action complètement diminuer. "Le transport et plus encore le transport routier a perdu ses lettres de noblesse dans un ministère tout entier devoué à l'écologie. Il est relégué au rang des pestiférés", ont-ils écrit dans un tract.

 

Sans surprise

Ils s'inquiètent du sort des PME du transport et craignent que tout le marché soit aux mains "d'entrepreneurs sans scrupules venus de pays où le chauffeur n'est rien d'autre qu'un esclave des temps modernes". Thierry Mariani, après leur avoir promis un rendez-vous la semaine prochaine, a enchaîné sur un discours sans surprise, promettant de lutter contre la perte de compétitivité du pavillon français grâce aux pistes dégagées par les Etats généraux du transport routier et de lutter contre les fausses entreprises. Avec quels moyens, comment et quand ? On le saura un autre jour, au mois d'avril peut-être.

Grégoire Hamon



29/03/2011
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